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L’hypercyphose, communément appelée « dos voûté » ou « dos arrondi », est un défaut postural de plus en plus commun dans notre population.
Autrefois, on voyait principalement cette posture arriver graduellement durant le processus de vieillissement des personnes âgées. Toutefois, la prévalence de cette condition est de plus en plus élevée, notamment dans les populations plus jeunes. Vous trouverez l’explication de cette augmentation un peu plus loin sur cette page.
L’hypercyphose est caractérisée principalement par une courbe thoracique accentuée vers l’avant, aussi appelée « bosse de bison », des épaules arrondies vers l’avant, un port antérieur de tête ainsi que des tensions musculaires aux trapèzes, épaules et entre les omoplates.
Cette condition est couramment reliée à plusieurs problèmes potentiellement graves pour la santé. Notamment, dans les populations âgées, l’hypercyphose prédispose aux fractures vertébrales augmentant ainsi le risque de perte fonctionnelle, ce qui diminue l’espérance de vie*.
Chez une population plus jeune, cette mauvaise posture est souvent traduite par une importante tension entre les omoplates.
Cliniquement, des maux de tête, de la fatigue chronique ainsi que des syndromes de défilé thoracique (engourdissements dans les bras en raison d’une compression du plexus brachial) sont très souvent observés chez les personnes présentant une hypercyphose.
Il est de plus en plus clair que la révolution technologique que nous vivons depuis quelques années entrainent son lot de problèmes posturaux.
De nos jours, en raison des habitudes posturales nocives adoptées par les populations plus jeunes (ordinateurs, téléphones intelligents, tablettes interactives, etc.), nous commençons à voir ce défaut apparaitre de plus en plus tôt dans la vie des jeunes... et des moins jeunes!
Par conséquent, la principale cause de l’hypercyphose réside dans les habitudes posturales acquises par le travail de bureau prolongé, ou les mauvaises postures reproduites lors de l’utilisation du cellulaire ou de la tablette. Un poste de travail mal ajusté, une chaise sans support lombaire approprié et la position de l’écran (trop bas par rapport aux yeux) favorisent aussi une hypercyphose thoracique.
Un poste de travail mal ajusté, une chaise sans support lombaire approprié et la position de l’écran (trop bas par rapport aux yeux) favorisent aussi une hypercyphose thoracique.
Une fois le diagnostic établi, votre chiropraticien vous donnera ses recommandations en fonctions de votre problématique. Normalement, le cours des soins suit un cheminement clinique qui commence par du soulagement pour ensuite travailler à corriger la mauvaise posture.
Soulagement : Le soulagement est atteint normalement à la suite des premiers traitements, qui visent à restaurer le mouvement normal au niveau de vos vertèbres. Durant cette phase, votre chiropraticien s’affairera à corriger vos subluxations pour permettre à votre colonne vertébrale de retrouver sa pleine mobilité et ce, sans douleur.
Correction : Par la suite, vous entrerez en phase de correction posturale, étape durant laquelle vous serez guidé dans votre quotidien pour corriger vos mauvaises habitudes posturales. En clinique, des tractions vous seront prescrites pour remodeler la structure de votre colonne thoracique dans le but de ramener cette dernière vers un alignement optimal. Vous aurez également des exercices et des tractions à faire à la maison, toujours pour rééduquer votre corps vers l’obtention d’une meilleure posture.
Prévention : À la fin de votre protocole de soins de correction, vous entrerez dans une phase de prévention et de maintien. Cette phase consiste à effectuer une vérification périodique, à raison d’environ une visite par mois de façon préventive. Cette étape de soins vous permet d’éviter de développer d’autres douleurs et ainsi rechuter au point de départ du début de vos soins.
En terminant, un fait important à se souvenir; plus le dépistage et le traitement de l’hypercyphose se fait tôt dans le développement de la condition, meilleures sont les chances d’un rétablissement optimal!
Sources: 1) J.A. Cauley et al. Risk of Mortality Following Clinical Fractures, Osteoporos Int 2000, 11:556±561